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 Tu me fatigues. FT Tae Hoon (terminé)

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Lee Kyeong Woo
Lee Kyeong Woo
Localisation : En mauvaise compagnie.
MessageSujet: Tu me fatigues. FT Tae Hoon (terminé) Tu me fatigues.  FT Tae Hoon (terminé) EmptyDim 22 Jan - 14:39

Tu me fatigues
ft Kang Tae Hoon


18h30. Fin de mon cours passionnant d’économie. En ce moment, ces andouilles ont décidés de nous les mettre en fin de journée, vous savez le moment où on écoute le plus. J’vous jure. Le sac à l’épaule et munie de mes oreillettes, j’étais en train de régler le son de la musique de mon smartphone. Bien fort. Pour ne pas attendre leurs saloperies de conversations sur qui sort avec qui, et machin qui a trompé truc muche hier soir ce scandale…bon sang, mais comment font-ils pour être si curieux de la vie des autres ?? Même moi, qui m’ennuie huit par jour, j’y arrive pas. La mienne est tellement mieux que la leur. J’avais même pour projet de la stimuler un peu, dès maintenant, quand je reçus un message. Oh, ma Doll. J’en eus un sourire en coin. Ben voilà comment la stimuler, ma life. C’est vrai que c’était vers cette heure qu’on s’entretenait. Mais son message me refroidit vite. J’enfouis mes mains dans mes poches en soupirant, agacé. Il y en a qui ne manque pas d’air. Il peut se brosser pour une réponse ; mais je décide quand même d’y aller.

Oui nous avions nos numéros respectivement, c’était un gage de sécurité avec mes clients d’ici pour faire nos affaires proprement. De Owner à Doll, rien d’étrange. Mais ça permettait de ne pas éveiller les soupçons, et cette saloperie d’école était parfaitement sécurisée –conformément à sa bonne réputation- avec des caméras de surveillance planquées dans des angles improbables.  Evidemment, c’était impossible dans les maisons. Il fallait se dépêtrer dans la ville universitaire ; au bout de trente-deux mois, vous pensez bien que je connais les bons recoins. Avec ma Doll, je lui en ai attribué un spécialement.

J’arrive le premier sur place. Oulala, il ne marque pas des points, là. Il sait que je n’aime pas attendre. Il sait aussi qu’il n’est pas le mieux placé pour me faire attendre. Je coupe la musique, adossé au mur, laissant monter ma colère, le sac à mes pieds, les bras croisés, et la jambe gauche dans un mouvement d’impatience. Bon, quand il veut qu’il se grouille. L’odeur humide de la laverie me dégoûtait. Mais les 9m² de son cagibi étaient bien utiles : insonorisés par le brouhaha des machines, ses murs exigus et sa lumière vacillante permettent des rapprochements bourrus. C’était parfait pour terroriser quelqu’un. Et quand les machines se font bien entendre, vous pouvez faire des menaces bien mordantes ; ouais, je m’y amuse bien.

Enfin, le voilà. Je braquai mon regard sur lui ; tu viens chercher ta dose, hein minus ? C’est pas parce que je ne réponds pas que je ne viendrai pas, imbécile. Restant collé à mon mur, j’avais envie de m’énerver contre lui, mais pas sur ça. J’attendis qu’il vienne à ma hauteur pour lui adresser un traître mot ; c’est lui qui vient à moi, pas l’inverse, il connaît ça depuis le temps. Je le laissai parler, le toisant de haut ; vas-y parle, parle tant que j’arrive à garder mon calme, parce que je bouillonne intérieurement. Un ange passa. Ça te perturbe ?

- Okay. Répondis-je sèchement. Ça te fera 750 000 wons **.

J’étais sérieux. Une dose pour cette somme astronomique. Je n’étais pas un charlatan, il voyait clairement où je voulais en venir : c’était la somme qu’il me devait dernièrement. Il a commencé à me rembourser la semaine dernière, mais pour pas grand-chose…vu qu’il a creusé sa dette ce week-end. Mais oui, on peut dire que ça correspondait à un refus. Sans le quitter des yeux, je me décollai du mur pour m’avancer lentement vers lui, le regard grave. C’est ça, recule. J’aime ce petit jeu, moi aussi. Mais je m’arrête au milieu de la pièce.

- T’as bien entendu. J’attends. La voix en decrescendo, mais de plus en plus incisive. Qu’on soit clair toi et moi : je veux plus voir ta face tant que tu ne m’as pas donné ce que tu me dois. Ne voulant pas lui une chance de fuir, je le saisis par le col, le rapprochant brusquement vers moi. Mauvais. T’as compris ? Si tu me fais venir sans mon argent, je te casse en deux.

Vous avez dit méchant ? Mais mes aïeux, c’est ça l’intimidation. Oh ne le plaignez pas, je lui ai déjà fait des menaces plus sinistres que ça. Je l’avertis, je suis réglo. Mais je n’avais pas fini.

- Et ne t’avise pas à aller acheter ailleurs. Avec mon sourire narquois. Ce serait con d’avoir deux dettes à vie…hein ?

J’aurais pu en rire ouvertement sous son nez comme je le fais à tous les camés endettés qui nous doivent de l’argent, mais avec lui, ça ne sort pas…les autres camés méritent leur sort, mais pas Tae Hoon. Même si j’aime le terroriser, mes moqueries n’ont jamais dépassé le sarcasme.




**
Spoiler:

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Kang Tae Hoon
Kang Tae Hoon
Admin
Age : 30
MessageSujet: Re: Tu me fatigues. FT Tae Hoon (terminé) Tu me fatigues.  FT Tae Hoon (terminé) EmptyLun 23 Jan - 16:16

Tu m'effraies
ft Lee Kyeong Woo


Les mains moites, le souffle court, je ne tiens plus. Enfermé dans ma chambre universitaire, recroquevillé sur mon lit, je subis les effets indésirables du manque. J'en souffre depuis quelques jours, cela m'handicap un peu dans mon quotidien, notamment pour les cours, car je dois prendre sur moi et cacher mes symptômes qui s'ajoutent les uns aux autres. Pourtant, je ne veux pas me résoudre à le contacter. J'ai bien trop peur de lui ... Je lui dois déjà pas mal d'argent, et je sais qu'il peut se montrer particulièrement menaçant. Il m'effraie toujours dans ces cas là. Son faux calme, ses mots tranchants, son air sûr de lui ... Cette image est gravée dans ma mémoire, et si possible, je préférerai qu'elle y reste, qu'il ne s'agisse que d'un souvenir et non d'une chose d'actualité.

Je dois cependant m'y résoudre, les symptômes sont trop forts, le manque se fait cruellement sentir. Je déteste ça, mais il va pourtant falloir que je lui envoie un message ...

Lorsque j'arrive dans la laverie où nous nous donnons habituellement rendez-vous, il est déjà là, et j'avoue que cela m'effraie. Je manque de faire un pas de recule, cela n'est pas bon signe pour moi. J'ai connu ça assez tôt, les intimidations, mais c'est une chose à laquelle on ne s'habitue jamais. J'avance de quelques pas, et ce malgré la peur qui me tord les tripes, venant m'arrêter à sa hauteur tout en prenant garde à laisser une certaine distance de sécurité. La tête basse, triturant nerveusement mes mains, j'ose d'une petite voix.

- J'ai besoin de 30g, s'il te plaît ...

750 000 wons. Le montant de ma dette tombe d'un poids écrasant sur mes épaules. Je retiens mon souffle, craignant qu'il n'ait autre chose à me dire. Il sait tout autant que moi que je n'ai pas l'argent, mais ce qu'il semble savoir aussi, c'est que je ne peux pas tenir sans rien prendre, il me faut une dose, et maintenant. Cocaïne ou autre chose, snif, injection ou fumette, peu importe, il me faut une dose, tout de suite, il me faut de la drogue, son effet, ses toxines, j'ai besoin de tout cela pour me sentir un peu mieux, pour revenir à la "normale".

Devant mon absence de réponse, et dans ce long silence pesant, je distingue tout à coup le bruit de ses pas. Tous les sens en alerte, je relève la tête pour constater son avancée, reculant au fur et à mesure que lui avance, jusqu'à ce qu'il s'arrête au milieu de la pièce. J’emmagasine ses mots, je les retiens, les analyses, mais ils me font bouillir. Il sait que je n'ai rien, et il sait que j'ai besoin. Ces deux choses sont liées et contradictoires à la fois. Je ne réplique toujours rien, sentant mes nerfs se mettre en boule alors qu'il me saisit soudainement par le col, me rapprochant de lui contre mon gré. Je sens mon coeur rater un battement, j'ai peur. Il me terrifie autant qu'il me fascine.
Apeuré à l'idée de recevoir des menaces plus concrète, influencé par le manque de drogue dans mon sang et la crainte, je ne réfléchis pas et agis instinctivement, le poussant brusquement.

- J'ai rien .. ! Tu sais que j'ai rien ! J'ai juste de quoi prendre une dose, je peux payer celle-ci, ce n'est pas sur mon crédit ...


Les jambes tremblantes rien qu'à l'idée qu'il pourrait riposter, je m'effondre au sol et fouille maladroitement dans mes poches pour en sortir quelques billets froissés que j'ai réussi à économiser. Enfin, économiser ... sur mes repas. La main moite et secouée, je lui tends les billets, craignant cependant son approche.

- 38 000 wons, c'est tout ce que j'ai .. ! Je te jure que je t'en rembourserai, je t'en supplie, j'en ai besoin ... J'irai jamais chez quelqu'un d'autre, mais j'ai besoin ... J'ai besoin ...


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Lee Kyeong Woo
Lee Kyeong Woo
Localisation : En mauvaise compagnie.
MessageSujet: Re: Tu me fatigues. FT Tae Hoon (terminé) Tu me fatigues.  FT Tae Hoon (terminé) EmptyMar 24 Jan - 17:47

/!\
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Kang Tae Hoon
Kang Tae Hoon
Admin
Age : 30
MessageSujet: Re: Tu me fatigues. FT Tae Hoon (terminé) Tu me fatigues.  FT Tae Hoon (terminé) EmptyMer 25 Jan - 10:37

Tu m'effraies
ft Lee Kyeong Woo


Il m'arrache les billets de mains, et j'ai honte d'avouer que ce simple geste m'arrache un soubresaut. Cet homme m'effraie tellement ... Il prend soin de recompter la somme que je lui ai donné, l'air professionnel. C'est à ce moment que je prie pour avoir bien compter moi-même lorsque mes parents m'ont envoyé cet argent. Je l'ai reçu pour vivre, pour manger, acheter une veste pour la fin de saison, bref, de quoi subvenir à mes besoins. Mais ces besoins là sont facultatifs, ils ne sont pas ma priorité. La drogue par contre, oui. Il me fait ma dose, et il me faut également rembourser ma dette si je ne veux pas finir le corps en lambeaux dans une poubelle.
Je ne supporte pas son regard lorsqu'il me toise, j'ai la sensation qu'il est comme les autres, qu'ils se moquent. Il voit ma faiblesse et il en profite, ça l'amuse. Ca l'amuse de me voir pitoyable, ça l'amuse que je ne sois pas comme les autres.
Je détourne le regard tandis qu'il se retourne pour aller chercher l'argent, fuyant, restant à même le sol à me recroquevillé sur moi-même.

Il finit par revenir, le précieux sachet entre les doigts et s'accroupie devant moi. Je relève doucement la tête, le regard rivé sur la poudre parfaitement blanche et si légère. Je tends le bras pour la saisir, tremblant légèrement, mais il ne me laisse pas faire, reculant la main pour m'empêcher d'atteindre son contenu. Et puis il pose la question. Pour m'humilier, sans doute. Et ça marche. Je baisse le regard, retirant mon bras pour le ramener contre moi. Je serre mes épaules, la tête basse, me sentant de plus en plus honteux. Pourquoi tout le monde cherche ainsi à m'abaisser en permanence ? Qu'est ce que je leur ai fais ...?

- Tu crois que l'intelligence est un cadeau ? Tu crois que "grâce" à ça on se sent forcément bien, on a jamais de problèmes et on est heureux ? C'est faux ... Parce que quand on est intelligent les gens comme toi aiment nous rabaisser, nous faire sentir pitoyable ... Alors quitte à ce que les autres nous le fasse autant sentir, pourquoi ne pas l'être, mh ?

Non, je ne lui dirai pas qu'avec la drogue dans mon sang, je me sens mieux. Je ne lui dirai pas que ça me donne la sensation d'être normal. Si je cherche à le faire culpabiliser en lui disant cela ? Peut-être, mais ça ne marchera pas. Il est inatteignable ... Ce genre de gars n'aura jamais de considération pour moi, jamais d'empathie, peu importe ce que je lui dirai.

Je me redresse légèrement et m'avance de quelques centimètres vers lui, toujours au sol, tendant le bras vers lui pour récupérer le précieux sachet.

- S'il te plaît, tu peux me le donner maintenant ..? Je te rembourserai le reste plus tard, c'est promis ... Donne le moi ... J'ai payé ...

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Lee Kyeong Woo
Lee Kyeong Woo
Localisation : En mauvaise compagnie.
MessageSujet: Re: Tu me fatigues. FT Tae Hoon (terminé) Tu me fatigues.  FT Tae Hoon (terminé) EmptyJeu 26 Jan - 19:21

Tu me fatigues.
ft Kang Tae Hoon


Je l’avais touché. Ça se voyait. Il devait mal le vivre…mais je ne voulais pas le faire sentir plus mal, vraiment. Ce n’était pas mon attention. Je l’observais, se donner des gestes réconfortants ; c’est vrai que j’ai considérablement réduit sa zone de sécurité. Mais c’est un grand garçon, il arrivera à passer outre : il sait ce qu’il est. Sa réponse me déconcerta. Si je m’attendais à ce genre de raison…ça transpirait la faiblesse, sans se jouer de moi, sans même essayer un semblant de paraître ; c’était ça le plus tragique. Je sentais aussi de la rancœur dans ses mots. Envers moi…ou envers lui-même ? En tout cas, sa réponse prêtait à réflexion…et il me faisait réfléchir, le moment d’un instant, sur l’influence de l’intelligence sur le bonheur…mais il me frustre à faire son affamé avec sa dose, putain. Après donc cette courte révélation, pour lui faire plaisir –blague- je le narguai à nouveau à la lui tendre le sachet, puis à le lui éviter, et plusieurs fois de suite…nan mais regardez-le, ce misérable, agenouillé pour trois fois rien…et ça se dit intelligent, la blague…un peu de coque, et on les met tous au garde à vous.

Je m’en fiche que tu m’aies payé. Tu restes dépendant de moi quoi qu’il arrive. Je te la tendis une dernière fois…et non, c’est encore raté, c’est moi qui l’est…bon, ça m’ennuie un peu moi aussi, du coup je me lève, la gardant avec moi, dans ma main. Pour le coup, je te regardai de haut, et pas qu’au figuré…tu me fais vraiment pitié comme ça. J’eus un léger gloussement avant de reparler.

- Les gens comme moi ? T’en as peu vu des mecs comme moi, j’te l’assure. Je suis unique, un numéro à moi tout seul ; c’pas de la vantardise, c’est la vérité. Il m’a un peu froissé, là. En tout cas tu manques pas d’amour propre pour t’comparer à moi. En mettant les mains dans les poches –avec le fameux sachet- le sourire narquois. Puisque t’es si intelligent, et que t’as l’air en forme aujourd’hui pour l’ouvrir, pourquoi tu viens pas me le prendre ? Hein ? Plus énervé, presque crié. Hein ? Ramène-toi. Tu crois pas que les mecs comme moi te ficheraient la paix si tu te bougeais le cul au lieu de pleurnicher ?

Intelligent, mon cul. Il ne voit pas qu’il m’énerve à se prétendre supérieur à moi ? Tant qu’à là provoquer, autant lui invectiver des vérités. Je l’avoue, il a tapé dans ma fierté. Pas fort, mais assez pour vouloir le cogner, et c’était dur de me retenir de shooter dans sa face à la hauteur qu’il est actuellement. Implicitement, je lui avais fait entendre que je lui laissais le premier coup et je m’y tiens. Non mais écoutez-le à se croire intelligent et à le dire ouvertement, devant moi en plus…quelqu’un de réellement intelligent est au-dessus de l’opinion qu’on se fait de lui. Mais je sais faire redescendre ce genre de vermine comme lui.

Je ne savais pas trop à quoi m’attendre à le provoquer. J’avais bien vu qu’il était sacrément en manque, et je pensais effleurer son état à fleur de peau. Mais dans un coin de ma tête, je tachais de me rappeler que c’était Tae Hoon que j’avais en face…une victime dans l’âme. L’inverse pouvait très bien se produire. Je savais que quoi qu’il arrive, je le gagnerai, mais au moins, au moins j’aurai été utile à ce garçon. Même si ça me plaît de m’en prendre à lui, comme lui il dit, ça me désolait de saboter le quotidien d’un mec aussi motivé avec autant de potentiel que lui…je critique, mais je reconnais le mérite de consacrer son temps et son énergie à ça.

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Kang Tae Hoon
Kang Tae Hoon
Admin
Age : 30
MessageSujet: Re: Tu me fatigues. FT Tae Hoon (terminé) Tu me fatigues.  FT Tae Hoon (terminé) EmptyLun 30 Jan - 11:54

Tu m'effraies
ft Lee Kyeong Woo


Il n'a pas tort, la drogue me rend idiot. Je pourra effectuer quelques rapides calculs pour saisir ce stupide sachet, mais je n'y pense même pas, obnubilé par son contenu. Ce n'est pourtant pas si dur à faire. Analyser la fréquence à laquelle il retire sa main et la remet, réfléchir au temps qu'il me faudrait pour lever la main, et hop, je l'attrape. Mais même ça, je n'y arrive pas. Pour une fois mon super-cerveau n'est pas au mieux de sa forme. Je n'y arrive pas, je pense seulement à la poudre d'un blanc immaculé qui m'appelle. Et j'échoue, encore et encore. Je ne peux pas l'attraper, et encore moins lorsqu'il se redresse et qu'il range le précieux sachet plastique dans sa poche. Toujours à genoux, je m'assois sur mes pieds, le regardant. Il peut alors lire le désespoir dans mes yeux, le manque qui se fait sentir, qui me consume, me contrôle.

Il se met à parler, et je l'écoute, car de toute évidence, je n'ai que ça à faire. Il est persuadé d'avoir raison, ça se lit sur son visage, je l'ai vexé, pourtant, il a tout simplement tort. Les personnes comme lui, il y en a tellement ... Celles qui méprisent les gens comme moi. Qu'il s'agisse des surdoués ou des drogués. Et lui, il faut croire qu'il méprise ces deux côtés de ma personnalité. Tout comme moi en fait. J'en ai honte, mais je suis prisonnier de l'un comme de l'autre, et je suis trop faible pour changer quoi que ce soit. Alors je me laisse emporter, je me laisse sombrer. Cependant, il me réveille tout à coup en haussant la voix, me faisant frémir d'appréhension. De l'amour propre, j'en manque cruellement, sinon je ne serai pas agenouillé devant lui à le supplier pour quelque chose qui me tue à petit feu. De l'amour propre ... un faible sourire ironique se dessine sur mes lèvres. Si j'en avais, je n'en serai pas là.
Jusque là, je ne réagis pas trop. Je me tais et j'écoute. Mais il hausse encore le ton, il m'effraie, et il me touche. Il touche le peu de fierté qu'il me reste encore, enfin, si je peux dire ça. "Tu crois pas que les mecs comme moi te ficheraient la paix si tu te bougeais le cul au lieu de pleurnicher ? " Et fait tilt dans ma tête. Pour qui il se prend ? Est ce qu'il s'est déjà mis à la place des gens comme moi pour dire ça ? Non, non jamais. Lui, il est populaire. Lui, il appartient à un groupe. Lui, il a des gens à qui parler, des amis, il a tout ce que je n'ai pas et que je n'ai jamais eu à cause de ma condition.
A la limite de la bipolarité à cause du manque mais également vexé par ses mots si durs, je me lève soudainement et l'attrape par le col, mes mains tremblantes serrant de toutes leurs maigres forces le tissus de sa veste.

" Tais toi ! Tu ne me laisseras jamais tranquille, ni toi ni personne ! C'est tellement plus facile de se moquer des autres que de se mettre à leur place, hein ??

A bout de nerf, je le pousse violemment, serrant les poings tant l'envie de le frapper me démange. Je ne suis pas violent d'habitude, mais là, trop de circonstances se mélangent, tout est flou dans ma tête, je n'écoute plus que mon instinct plutôt que ma raison. En soit, je deviens comme toutes les personnes stupides que j'envie tellement. C'est cet effet là que je recherche dans la drogue. Elle me met au niveau des autres ...

"Et si les mecs comme toi arrêtaient d'être aussi insultants, aussi méprisant, peut être que j'aurai plus à pleurnicher comme tu dis ! Tu me connais pas, tu sais rien sur moi, tu t'imagines juste me connaître, mais tu connais rien, tu connais rien !

D'habitude, je me serai battue contre moi-même pour ne pas pleurer, pour ne pas montrer que je suis faible. J'aurai peut-être pleuré en fait. Mais là, les données changent la donne. Le calcul n'est plus le même, les éléments changent et influencent alors le résultat. Sans que je ne m'en rende vraiment compte, sans que j'y réfléchisse et que je le désire réellement, mon poing s'écrase contre sa mâchoire. Il est un peu sonné, et c'est normal, un tel coup provoque toujours un bref instant de perdition, je connais ça ... Et tout comme ceux qui me raquettaient lorsque j'étais enfin, je profite de ce moment de confusion pour me jeter sur lui. Honnêtement, je ne sais quelle force me vient, ni d'où elle vient, mais le voilà au sol, et me voici sur son bassin, les mains enfoncées dans ses poches à chercher ce précieux sachet, celui-même qui me met dans cet état, et qui bientôt me calmera. Je finis par le sentir et le saisi fermement avant de le retirer, tout cela n'a duré que quelques secondes, pourtant, j'ai ressenti chaque micro-seconde avec une précision déconcertante. Pour une fois, j'ai fais preuve de courage, je ne me suis pas laissé faire. Je n'y pense pas à cet instant là, mais je sais pertinemment que je vais bientôt le regretter ...

"Alors, ça fait quoi d'être à ma place, hein ??" Instinctivement, j'abats mon poing contre son torse. Pas très viril en soit, mais peu importe ... "Et maintenant que je me suis bougé le cul, tu vas me laisser tranquille ?" Un rire ironique m'échappe, un simple souffle qui a aussi peu de porter que d'émotion. "Bien sur que non ... Tu vas juste continuer à vouloir que je te rembourse, tu vas continuer à m'humilier pour me faire sentir que tu es tellement au dessus de moi. Tu vas juste en profiter et te conforter dans l'idée que tu es mille fois mieux que moi."

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Lee Kyeong Woo
Lee Kyeong Woo
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MessageSujet: Re: Tu me fatigues. FT Tae Hoon (terminé) Tu me fatigues.  FT Tae Hoon (terminé) EmptyMer 1 Fév - 0:05

Tu me fatigues
ft Kang Tae Hoon


Je ne pensais pas que ça tournerait de cette manière…même si j’y suis pour quelque chose, c’est quand même très rare ce qui est en train de m’arriver. Bon, au début, je n’ai pas eu de réaction : il s’est juste agrippé à ma veste, rien de très impressionnant jusque-là, moi ça m’fait pas peur les rapprochements. Puis il s’est mis à me crier dessus, ça, ça ne m’a pas trop plu…j’en ai froncé les sourcils. C’est chiant, les mecs qui te gueulent dessus. Je t’entends bien, tu sais. C’est à ce moment-là que bizarrement je suis resté passif. Au fond, je ne le pensais pas réellement capable de faire ce qu’il a fait…je ne sais plus trop comment ça s’est passé, mais soudainement il s’est montré très rapide, il m’a fait perdre l’équilibre, je suis me retrouvé par terre, et je me suis aperçu que j’avais pris un coup au visage. Il ne m’avait pas vraiment fait mal, parce que ça restait Tae Hoon et que Tae Hoon n’a rien d’un boxeur, mais…

…mais le temps de réaliser tout ça et de recouvrer tous mes esprits, ne voilà-t-il pas que cette demi-portion se pavane sur moi. Hein t’es content là, t’es content avec ton putain de sachet ? Rigole bien là, tu riras moins dans pas longtemps. Mais tu crois que tu m’as fait mal avec ton poing de crevette ? Je te fusillai du regard l’espace d’un instant. Tu faisais mal à mon ego, mais intérieurement, j’étais hyper surpris de lui…Tae Hoon qui frappe, moi en plus, il fallait le voir pour y croire, moi-même j’avais du mal à réaliser ce qui se passait sous mes yeux…il m’a joliment pris au dépourvu, et c’est pour ça que je restais là sans rien faire, à l’écouter se rassurer. Je le laissais terminer avant de persifler, rageur.

- C’est bon ? T’es content ? T’as bien fait ton p’tit malin ?? Moment de silence. Je n’attendais pas de réponse. Moi à ta place ?! Ne prends pas tes rêves pour des réalités ! Parce que même à terre, tu ne m’as pas mis K.O. lui fis-je en levant les mains à hauteur de ma tête, dangereusement libres. J’peux encore te faire pleins des choses, donc me mets pas dans le même sac que toi. LO-SER.

Mon instinct de guerrier se réveilla. Enfin. Mes petites mimines l’ont vivement attrapés par le bras -celui qui ne tient pas sa drogue- et par le cou, pour profiter de faiblesse passagère pour le repousser violemment sur le côté. Je pus donc me redresser, en lui tenant fermement le cou de la main droite, ma jambe eut le réflexe de s’enrouler à l’une des siennes pour garder la proximité avec lui et inverser les positions, le bloquant au niveau des jambes et plaquant son bras le long de son corps. Je me retrouvais donc au-dessus de lui, limite allongé sur lui, le regardant bien dans les yeux, lui transmettant toute la fureur qui m’envahissait à ce moment-là ; ton insolence m’est tout juste supportable. Je devais lui faire mal, mes doigts le serraient assez fort, enfoncés dans sa gorge pâle. Je voulais qu’il tremble, comme il en a habitude avec moi.

Mais c’est trop tentant. C’est genre de chose qui dérape vite, si vous voyez ce que je veux dire. Mais cette minute de violence sourde me calma. Je le lâchai doucement au bout de quelques secondes –progressivement- dans un petit soupire d’essoufflement. Il n’y a que dans les jeux d’étranglement où vous vous sentez essoufflés même si vous en faites le moins. Comme si vous retenez votre souffle, vous aussi. Je ne restai pas plus longtemps sur lui. Je me relevai illico, pour reprendre nos distances habituelles. Je ne savais pas comment le regarder. Je venais de me prendre en pleine face toute sa frustration de victime, ma fierté n’avait pas apprécié…mais d’un autre côté, j’étais assez content pour lui. J’suis pas bête, j’ai deviné que c’était la première fois de sa vie qu’il se battait pour son honneur. C’était encourageant pour lui, mais pourquoi fallait-il que ce soit avec moi…moi, qui de toute l’école, lui souhaite le plus son bien, un comble.

Le temps de frotter un peu ma veste, je lui jette un dernier regard plein de dédain. En mettant une main dans la poche, je commence à marcher vers mon sac, avec une voix calme –trop calme pour ce qu’il vient de se passer, je sais.

- Ecoute, j’en ai rien à foutre que tu sois super intelligent ou super quoi…je veux juste mon fric. C’est pourtant simple à comprendre : le fric, et je te laisserai tranquille. Je le prends, le met sur mon épaule, et me tourne vers lui.  Compris ? Je te laisse pas d’autre solution.

Je sais que ça servirait de lui dire ça, mais je le faisais…pour me prouver quoi ? J’en sais rien. Pour me rassurer je pense. Pour essayer de rétablir un semblant de calme entre nous, mais je crois que je me perds plus qu’autre chose…ma sympathie pour ce p’tit gars n’est qu’à sens unique.

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Kang Tae Hoon
Kang Tae Hoon
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MessageSujet: Re: Tu me fatigues. FT Tae Hoon (terminé) Tu me fatigues.  FT Tae Hoon (terminé) EmptyJeu 2 Fév - 17:06

Tu m'effraies
ft Lee Kyeong Woo


Je n'ai pas le temps de comprendre, et encore moins celui d'agir. En effet, je ne l'ai pas mis K.O. Je n'en aurais pas été capable, mais j'aurai dû essayé. Car en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, sa main agrippe mon cou tandis que l'autre tient fermement ma main, et à peine quelques secondes plus tard, me voilà projeté à terre, lui sur moi, sa main serrant dangereusement ma gorge. Mes yeux s'écarquillent tandis qu'il plonge son regard implacable dans le mien, tout mon corps se crispant face à la panique qui prend peu à peu possession de mon être. J'ai du mal à respirer, et je ne peux rien faire, pas même me débattre. Il me bloque habillement, je ne peux bouger la moindre articulation. Je peux seulement le regarder et sentir ses doigts se resserrer contre ma gorge, ses ongles s'enfonçant doucement dans ma peau. Mais alors que je l'imagine déjà m'étrangler jusqu'à me faire perdre connaissance, il cesse lentement de serrer, et finit même par se relever et s'éloigner. L'air de rien. Une dernière menace que je n'entends que vaguement, et le voilà parti, alors que moi, pitoyable comme je suis, je reste au sol, les yeux grands ouverts. Ma poitrine se soulève à rythme rapide pour que je reprenne mon souffle, mais à part ça, je me sens incapable de bouger. Il vient de faire ce qu'il sait si bien faire : faire un sort que je le craigne, lui plus que quiconque. Peut-être même faire un sort que je ne me rebelle plus, et ça, ce n'est pas prêt d'arriver de nouveau tant j'ai eu peur cette fois-ci ...

*****

Trois semaines. Trois semaines sont passées depuis ma dernière rencontre avec Kyeong Woo. Trois semaines durant lesquelles j'ai travaillé tant bien que mal, essayant de trouver des petits boulots qui payaient vite. Aide aux devoirs, distribution de flyers, livraisons ... Je n'ai pas beaucoup dormi, ni même mangé ... De toute façon, je n'en ai plus les moyens. Tout l'argent que j'ai reçu de mes parents pour le mois, je l'ai donné à mon Owner pour rembourser ma dette, il ne m'en reste plus rien. Tout comme la dose que j'ai eu en échange. J'ai eu beau vouloir l'économiser, elle n'était pas inépuisable.

C'est donc au bout de trois semaines que je reviens me présenter au point de vente du dealer, connaissant aussi bien le lieu que les horaires. Je choisis donc d'y aller au dernier moment, juste avec qu'il ne parte. Par chance, il n'y a personne. Je m'avance alors vers lui, perdant tout à coup le peu de confiance en moi que je peux avoir. J'ai peur. Il m'effraie vraiment ... Malgré toutes les heures que j'ai travaillé, je n'ai pas encore pu réunir toute la somme que je lui dois, et je n'ose pas imaginer sa réaction.
Le visage creux et pâle, les yeux cernés et les mains tremblantes, je m'arrête à sa hauteur et lui tend la liasse de billet que j'ai amassé au cours de ces dernières semaines. J'ai l'air pitoyable. Affamé, fatigué, en manque ... Comment ai-je pu tomber si bas ? Je n'ose même pas le regarder en face, parce qu'à cet instant, j'ai parfaitement conscience qu'en dépit de sa position de dealer, il est bien au-dessus de moi, et ce de tant de manières différentes ...

" Je ... Je te donnerai ce qu'il manque dans... dans deux semaines ... Promis ... "

Le manque. Quelle traître sensation. Avec, on perd tous ses moyens, on est plus nous-même. Dans mon cas, cela fait encore plus ressortir ma timidité, mon manque d'assurance. De l'agitation, de l'anxiété, une peur des autres que je ne ressens pas autant d'habitude. Si je détestais ma vie et mes ressentis avant de devenir dépendant, c'est encore pire maintenant, surtout dans ce genre de situation où je subis un sevrage non-intentionnel.
J'en suis au point d'appréhender sa réaction. Forcément, il se moquera. Forcément, il me fera sentir qu'il m'est supérieur. Mais ça, j'en ai l'habitude, ce dont j'ai réellement peur, c'est de perdre les pédales comme la dernière fois, de me laisser dépasser par ce qu'il pourrait me cracher au visage et d'une fois de plus m'attirer des ennuies ..

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Lee Kyeong Woo
Lee Kyeong Woo
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MessageSujet: Re: Tu me fatigues. FT Tae Hoon (terminé) Tu me fatigues.  FT Tae Hoon (terminé) EmptySam 4 Fév - 13:25

Tu me fais pitié
ft Kang Tae Hoon



Notre dernière rencontre, je l’avais refoulé dans un coin dans ma tête, passant vite à autre chose. J’avais toujours de nouvelles à faire ; c’est donc facile pour moi de passer à autre chose. Mais même le mec le plus stressé du monde le sait mieux que moi : quand vous vous couchez sur vos deux oreilles, le soir, seul, en face à face avec votre conscience, c’est toujours à ce moment-là que toutes vos tracasseries remontent à votre cœur…et je me sentais de plus en plus mal pour mon client, Tae Hoon. Même si j’ai maintenu ma dominance sur lui, j’ai l’impression de m’enfoncer avec lui. J’aimerais tellement ne plus m’occuper de son cas…mais comment refuser un nouveau client ? Toute affaire est bonne à prendre…en théorie. Cette situation me frustre de colère, et m’empêche de dormir avant une certaine heure…putain Tae Hoon, nous ne méritons pas ça.

Pas de nouvelles de Tae Hoon ; bonne nouvelle pour moi. C’est dans cet état d’esprit que je me trouvais ces derniers jours. En attendant, j’avais multiplié les RDV à la laverie. Heureusement que j’avais eux, les vrais ratés de la vie, pour me faire mes rentes…l’heure tournait, et j’allais décamper de là, sac à l’épaule, quand un nouveau client entra. Ce sera le dernier pour aujourd’hui, m’étais-je dis en reposant mes affaires au sol…ahaha, j’avais pas si bien dit. J’ai tiré une tête de trois mètre de long quand je l’ai vu. Non putain, casse-toi. Sur le moment, j’avais voulu l’engueuler, lui hurler de partir, sauf que quand je l’ai vu de plus près…seigneur, il m’a serré le cœur. Vous l’auriez vu comme moi je l’ai vu…il faisait peine à voir, objectivement. Il me faisait de la peine. Je ne l’avais jamais vu aussi émacié, et esquinté. Mon regard avait changé, je le regardais très différemment de d’habitude en cet instant ; chose qu’il verrait s’il arrêtait de fuir mon regard. Les gros bétas que je connais diraient qu’il ressemble à un zombie, à un mort-vivant…mais moi je voyais clairement qu’il avait atteint un nouveau seuil. Il aura du mal à s’en relever, je le sais à force de fréquenter des drogués…et ce n’est l’argent de mon parrainage qui le sauvera.

Putain, mais cet argent qu’il me tend…en le regardant, dans sa main tremblante de peur, j’espérais du plus profond de mon être qu’un de mes gars soit à ma place présentement. Sa voix était encore plus blanche et encore plus tremblante que d’habitude. Je pense que mon visage devait avoir une expression à mi-chemin entre le dégoût et la commisération. Putain, mais Tae Hoon t’as pas encore fini de me rembourser que t’en reveux une…arrête de me promettre, je n’en peux plus…je restais calme, mais ça se voyait dans mes yeux que j’étais pas du tout serein. J’avais envie de l’étrangler, de colère encore, mais pour lui crier ses quatre vérités, lui gueuler sa bêtise, tout ce qu’il est en train de gâcher…mais il suffit d’un regard sur sa mine détériorée pour m’attrister sur son sort. Bon sang, paie-moi seulement après ta dette, c’est pas foutu de te l’avoir dit plusieurs fois…

Bien, voilà ce que je vais faire de son argent après cette minute de réflexion et d’apitoiement. Encore un peu plus, et il s’évanouirait devant moi si j’étais resté sans réaction. Sans agressivité, je repoussai doucement sa main pleine de billets en refusant de la tête. Je lui répondis vaguement.

- Garde ton argent, ça ira cette fois…

Derrière moi, je repris mon sac –de retour sur mon épaule- et je fouillai dans mes poches –voyons ce qu’il me reste. Youhou, dernier sachet. Je le rejoignis à ses côtés, et je le lui glisse dans la poche avant de son jean. Pitié, ne me pose pas de questions.[ Sûr qu’il devait rien y comprendre, et que c’était la panique dans sa tête ; un jour je veux toutes ses économies, un autre je ne veux même pas un won…j’avoue que c’est dur de me suivre des fois. Mais ne souffle pas encore, Tae Hoon.

Hors de question que tu t’en aille la fleur au fusil, comme si c’était gratuit. C’est pourquoi je viens te retenir brusquement, me rapproche encore plus de toi. Je l’attrape par le col d’une seule main, pour être tout près de son oreille. Je le sens en ébullition. J’aime quand il est comme ça en période de manque ; c’est là où il est le plus réceptif à mes mots. Ce que je lui dis, je le lui chuchote, aux creux de l’oreille…le sourire aux lèvres.

- Ce n’est pas un cadeau. Tu n’as pas oublié que tu es ma Doll, mh ? Hoche de la tête, dis « non », enfin fais un truc, si tu ne réponds pas tu sais que ça va m’énerver. C’est bon tu connectes ? Tu me la paieras en nature.

Je le lâchai promptement. Fier de mon chantage. La chose était inédite entre nous. Le temps de lui laisser analyser l’information et l’enregistrer, je me remis ma musique, checkant une playlist sur mon Iphone, laissant une oreille libre dans un semblant de courtoisie. C’est bon t’as connecté ? Non, je parle pas à mon tel. Les études gratos en échange de services, ça t’parle ? Pour une fois que ça me sert… Des protestations ? Des supplications ? Je le laissais librement s’exprimer. Sans une once d’empathie.

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Kang Tae Hoon
Kang Tae Hoon
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MessageSujet: Re: Tu me fatigues. FT Tae Hoon (terminé) Tu me fatigues.  FT Tae Hoon (terminé) EmptyDim 5 Fév - 19:59

Tu m'effraies
ft Lee Kyeong Woo



- Garde ton argent, ça ira cette fois…

Alors ça, je ne m'y serai jamais attendu. Je relève vers lui des yeux ronds de stupéfaction tandis qu'il reprend son sac à dos pour fouiller dedans. Son ton, son regard, sa déclaration ... Je ne l'ai jamais vu ainsi. Mais j'ai tout de même peur. Ce qu'il ne me fait pas payer maintenant, il me le fera payer plus tard. Il me demandera de l'argent, il s'énervera contre moi, me brutalisera encore. Et je ne veux pas ça ... Je ne lui ai même pas demandé de drogue cette fois-ci, malgré mon manque flagrant et ce besoin irrémédiable de consommer, je lui ai rien demandé, je lui ai seulement tendu une partie de l'argent que je lui dois.

Il s'avance vers moi après quelques secondes de recherches et glisse le sachet au contenu blanc dans ma poche avant, ce qui m'arrache un frisson de surprise. Je n'ai cependant pas le temps d'émettre la moindre objection que sa main vient agripper mon col, me faisant sursauter. Son comportement à complètement changé, du tout au tout, jusqu'à la lueur dans son regard. Le jour et la nuit. Mes tremblements redoublent, mais ce n'est rien comparé au battement de mon coeur lorsqu'il se met à chuchoter au creux de mon oreille, me provoquant alors de discrètes sueurs froides.

- Ce n’est pas un cadeau. Tu n’as pas oublié que tu es ma Doll, mh ? Tu me la paieras en nature.

Là, c'est le saut dans le vide. Sans élastique. Et sans intention de sauter. C'est plutôt comme si quelqu'un m'avait poussé du haut du Grand Canyon. Mon regard affolé se fige, les yeux grands ouverts, tandis que tous mes muscles se contractent, si bien que mes poumons osent à peine faire leur travaille. Mon coeur, lui, accélère encore et encore, il tambourine si fort dans ma poitrine que mon homologue pourrait l'entendre.
Je ne sais quel instinct me pousse finalement à saisir sa main qui tient mes vêtements, tandis que l'autre tente de glisser les billets dans sa main libre, maladroitement. Manque et frayeur ne font pas bon ménage. Cela me rend encore plus empoté que d'habitude.

- K..Kyeong Woo ... Je .. Je te demandais pas de la drogue, je voulais juste te .. rembourser ... Enfin c'est qu'une partie de ce que je dois, mais .. mais j'aurai bientôt le reste, c'est juré !

Je fourre les billets dans sa main sans me préoccupé de si il les tient ou non, pris de soubresauts. Ayant maintenant la main dégagée, je m'en sers pour agripper son haut, suppliant, pitoyable ... A sa merci.

- J't'en supplie, laisse moi juste un mois ... un mois et t'auras tout, je te jure ! Je suis ta Doll ... c'est vrai ... mais j'ai jamais rien fais de ça ... s'il te plaît ...

Au début, je pense qu'il ne s'agit que d'une sensation, que le manque et toutes ces émotions me donnent l'impression de perdre pied, que mon équilibre s'évapore, comme si la pesanteur n'existait plus. Pourtant, c'est lorsque je me sens tomber contre lui que je réalise que je fais réellement un malaise. Je m'accroche de toutes mes faibles forces à lui, la tête tournant bien plus qu'un objet pris au piège dans l'oeil du cyclone.
Trop d'émotions. Trop de faiblesses. Pas assez de sommeil, ni même de nourriture. Tout cela s'accumulait déjà, mais ses derniers mots ont été de trop.

Mon Dieu, que va-t-il faire ? A coup sûr il ne supportera pas mes supplications. Mais ça, je peux l'encaisser. Enfin, je l'aurai pu si je n'avais pas manqué de tourné de l'oeil. Mais là, comment va-t-il prendre le fait que je me laisse totalement tomber contre lui, pas même maître de mes mouvements, et sans doute incapable de me relever seul pour m'enfuir loin de lui ? Je redoute le pire. Ma tête tourne, elle se fait lourde, mon coeur frappe ma poitrine avec une force que je ne lui connaissais pas. Malgré tout ça, une seule pensée martèle mon esprit, l'affolant, l'effrayant. Que va-t-il se passer ? Il ne laissera jamais passer ça, même en dépit de toutes les excuses du monde, d'autant plus que je sais qu'il a horreur des excuses ...

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Tu me fatigues. FT Tae Hoon (terminé)

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