I think I heard something

- Longue journée ? En effet, c'était le cas de le dire. La seule chose que j'avais fais de cette dernière était d'aller en cours. Je n'en étais pas au point de les détester, mais je ne les aimais pas non plus à la folie. Je comprenais pratiquement chaque chose instantanément et je ne faisais que m'ennuyer la plupart du temps en exerçant les devoirs que les professeurs s’efforçaient de nous donner pour travailler. Mais bon, il n'y avait rien de nouveau en rapport avec toutes mes années précédentes. Je me contentais donc d'adresser un seul petit "Mmh" en guise de réponse acquiescent les dires de ma camarade de classe qui tentait une petite approche. Malheureusement pour elle, je n'avais pas l'intention d'apprendre à la connaître et je ne voulais pas non plus qu'elle s'approche de moi. Je n'ai jamais été du genre à me mélanger aux autres et je ne comptais pas prendre la nouvelle résolution de le faire cette année. J'appréciais bien trop la tranquillité de mon quotidien pour ça. J'attrapais donc mes affaires et quittais la salle de mauvaise humeur, ne laissant guère de mot chaleureux à la jeune fille qui se voulait juste aimable.

Les lueurs du soleil entièrement cachées par l'ombre de la nuit, je m'étais décidé à sortir afin d'aller manger un morceau au fast-food. En réalité je n'avais pas envie de manger un plateau de riche tout fait ou de me faire à manger. J'avais envie de tranquillité et de changement. Quelques minutes plus tard donc, je rentrais dans un restaurant et passais devant le seul client attendant de pouvoir commander. Il était seul tandis que les employés préparaient de la nourriture à l'arrière et j'avais faim. Son existence m'importait bien trop peu pour me préoccuper de la place qu'il prenait. Je m'adressais par la suite à la première personne qui se déclarait être à ma disposition puis prenais commande. Ce n'est que lorsque celle-ci, occupée à préparer cette dernière se fit plus discrète que j'entendis les grognements du client qui venait de se faire doubler. Je faisais donc mine de chercher la provenance de ces bruits de protestation.

-  ..Je crois que j'ai entendu quelque chose.. Je me tournais vers l’intéressé, qui paraissait tout aussi jeune que moi et que j'avais déjà croisé à coup sûr dans les couloirs de l'école. Oh, ce n'est que toi.

Je me tournais à nouveau vers le comptoir sur ces mots, faisant dos à l'étudiant que je venais d'ignorer.

I think I heard something

Ma commande étant en préparation, je me décalais un peu plus vers le comptoir où ils délivraient ces dernières au clients. Puis tandis que j'observais l'établissement d'un œil un peu plus attentif en attendant patiemment, mon estomac commençait à me tirailler de manière incessante. Damn it ! Le fast-food lui semblait quasiment vide de monde. Seul quelques clients se partageaient la grande salle qui pouvait en accueillir beaucoup plus. L'ambiance était assez calme et c'était étonnant. Je n'avais certainement pas l'habitude d'un tel calme dans un tel endroit. Mais je me faisais rapidement interpeller par l'une des serveuses qui me tirait de mes pensées en me donnant enfin ma nourriture emballée dans un sachet à emporter. L'empoignant sans plus attendre et m'apprêtant à quitter les lieux, je me faisais soudainement interrompre par le gars que je venais de doubler et qui ne semblait pas très content. Enfin bon, il n'en restait pas moins que je me foutais de ce qu'il pouvait penser et dire. Lui semblait cependant me connaître. Ce qui était plutôt étrange d'ailleurs car je n'aimais pas me mêler aux autres.

- Huh ?

Je levais un sourcil, plutôt surpris. Je ne m'attendais pas à ce qu'il vienne non plus me sommer de ne plus recommencer. Je m'attendais désormais presque à ce qu'il vienne me sermonner en se comportant de la sorte. Je l'observais donc s'éloigner avant de reprendre mes esprits et d'ajouter en levant la voix.

- C'est une menace ?

Je m'approchais de lui afin de ne plus avoir à élever le ton tandis que je posais ma commande sur la table à proximité. Si c'était le cas, j'allais rapidement lui faire comprendre que je n'étais pas la bonne personne à embêter. Je n'aimais pas les personnes qui se pensaient supérieures à moi et lui allait rapidement se calmer. Qu'il soit populaire ou non.

- Ecoute-moi bien. Je pense que tu t'adresse à la mauvaise personne. Si tu veut te plaindre de quoi que ce soit ou te défouler, tu devrais te trouver quelqu'un d'autre. Parce que tu ne veux pas me mettre en colère. Tu peux me croire, tu ne le veux vraiment pas.

J'attrapais par la suite ma commande d'une main, affichant un nouveau sourire aussi faux que soudain.

- Bonne soirée à toi !

Je le contournais en m'apprêtant à sortir à mon tour.

I think I heard something

- Je ne suis pas seulement mignon, je suis riche aussi.

Si je me sentais coupable d'avoir dit ça ? Non, absolument pas. C'était la vérité. Le fric pouvait permettre n'importe quoi. Jusqu'à même abandonner son propre enfant pour en gagner un peu plus. D'accord.. ce n'était pas forcément bien au vu de la situation de certains mais je n'avais que faire des bonnes mœurs. Au final, si la seule idée que je sois mignon ne m'autorisait à rien, le fait que je sois plutôt riche le pouvait. Car si mes parents le voulait, ils auraient pu obtenir ce restaurant. Mais passons, l'existence même de cet étudiant m'importait peu et par conséquent ses remarques me faisaient presque rire.

Je quittais l'endroit suivi de mon interlocuteur. Je me dirigeais par la suite vers mon appartement à pied tout en écoutant la musique, les écouteurs vissés dans les oreilles et le son pratiquement monté à fond. Perdu dans mes pensées, je ne remarquais pas la voiture qui débarquait sur la route, l'évitant plutôt de justesse. Je grimaçais et grognais un peu. Je n'avais qu'une envie : faire regretter à ce chauffard son comportement. Mais le fait qu'un individu vienne se cogner contre moi me forçait à me préoccuper d'abord de ma nourriture qui venait de s'écraser à terre. Aish.. Je me tournais vers l'individu en question, sentant une colère noire monter en moi.

- Aish, tu peut pas faire attention ?! Je fronçais les sourcils, remarquant l'homme de tout à l'heure. Encore toi ?!  Tu me dois mon repas je te signale !

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Comment ça JE l'avais bousculé ? Qu'est-ce qu'il se mettait à raconter subitement ? Il s'était plutôt trop perdu dans ses pensées pour me remarquer et m'éviter. Non, il avait été le premier à me rentrer dedans et il allait certainement pas s'en tirer comme ça. Car en plus de ça, mon repas était immangeable. J'observais ce dernier gisant par terre, les quelques frites de mon paquet se frayant un petit chemin sur le trottoir et la route. Les fourmis quant à elles n'avaient pas plus tardé pour venir récupérer les morceaux qui leur étaient désormais dû. Je grognais légèrement de mécontentement, n'ayant que pour seule envie de buter ce sale gamin insolent. Mais quelque chose d'un peu plus important venait attirer mon attention avant même que je ne puisse lui faire quoi que ce soit. Le conducteur de la bagnole qui avait manqué de me renverser venait de sortir de sa voiture, affichant également un air de mécontentement. Bien. Il était l'homme qui confirmait la règle. Jamais deux sans trois. Je me tournais donc vers lui, prêt à l'accueillir comme il se le devait. S'il pensait que j'avais peur de lui, c'était qu'il n'avait jamais entendu parler de moi. J'ai écorché ta bagnole ? Sache que ça ne me regarde absolument pas. Je ne suis pas responsable de ta conduite médiocre, enflure. Je m'approchais du protagoniste déclencheur de la dispute de manière menaçante. Grand ou non, je ne comptais certainement pas me laisser faire. Je plongeais ainsi mon regard défiant dans le sien tandis qu'il ne prenait pas la peine de compliquer les choses en appelant ses deux camarades. Mais avant que je ne puisse dire quelque chose.. -Bah alors chéri qu'est ce qu'il se passe?. J'écarquillais les yeux, surprit et en colère. Quoi ? D'où il sort ça "chéri". Je ne pouvais pas m'empêcher de grimacer de dégoût avant de violemment le faire lâcher mon bras qu'il avait prit et tiré pour nous faire semer les Yakuza discount. Je me tourne en suite subitement vers lui, sentant la rage monter en moi.

- Aish ! C'était quoi ce numéro débile que tu viens de faire ? S'ils te foutent les chocottes, démerde toi tout seul mais m'entraîne pas dans tes histoires de tapette à deux balles ! J'ai pas besoin d'un idiot comme toi pour me défendre. Je marquais une pause, souhaitant montrer d'autant plus mon agacement. Par contre toi t'as sérieusement besoin d'aide.

Je m'approchais de lui de manière un peu plus froide puis lui arrachais le second paquet à emporter des mains sans rien ajouter de plus. Je me tournais ensuite dos à lui puis commençais à emprunter la rue me permettant de rentrer un peu plus tôt et facilement chez moi. J'élevais par la suite le paquet que j'avais dans les mains en ajoutant.

- Tu me devais mon repas, on est quitte !

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Je marchais en direction de mon logement, bien décidé à manger le second repas que l'autre idiot avait acheté. Non mais.. pour qui il se prenait à vouloir essayer de sauver des gens de sa propre peur ? Je ne le connaissais pas mais ce qui était sûr était qu'il n'allait pas faire long feu s'il continuait à m'ennuyer comme ça. Non seulement il avait fait tomber mon repas mais en plus il avait trouvé le moyen de me rendre d'autant plus en rogne que je ne l'étais déjà. Je m'avançais donc dans la rue principale lorsque ce dernier vint à ma rencontre, m'arrachant à son tour le paquet des mains. Je lui lançais donc un regard noir le sommant d'arrête immédiatement ses conneries et de ne pas m'emmerder au risque de provoquer l'un de mes nombreux accès de colère. C'était sans compter l'intervention du pauvre idiot qui se pensait malin. Il avait quelque chose à me proposer. Je restais donc muet, patientant simplement qu'il me répète son idée.

- Je veux bien être ton esclave pendant 5 jours, en échange, tu ne me frappe pas et tu me laisse mon mcdo. J'en ai vraiment besoin.

Je m'arrêtais quelques secondes, prenant le temps de réfléchir. son idée me paraissait vraiment intéressante. Il était capable de faire tout ce que je voulais pendant cinq jours et était prêt à tout. Vraiment tout, si on l'écoutait. Je l'observais donc quelques instants de haut en bas puis de bas en haut, le repoussant un petit peu. S'il y a bien une chose que je devais me garder de dire à tout le monde était que j'avais des préférences pour les hommes. Je devais feindre être hétérosexuel et ce pour mon propre bien.

Je continuais par la suite à réfléchir, l'éloignant un petit peu afin de garder un peu d'espace personnel. S'il était prêt à tout, y compris de devenir mon esclave pendant cinq jours, c'est qu'il devait vraiment être attaché à ce Mcdo. Ou craindre la personne qui le lui demandait. Mmh.. Dans un sens, lui voler tout de même son Mcdo n'avait rien de bien plaisant puisque je ne serais jamais là pour le voir dans un sale état. Mais son sale état était en même temps garantie. Je me mettais donc à sourire, une idée venant me trotter dans la tête.

- Marché conclu. Mais seulement si tu commence dès ce soir.

J'attrapais à nouveau son Mcdo, le lui arrachant des mains puis l'observais d'un œil attentif avant d'ajouter, un sourire malicieux se dessinant jusqu'au bout de mes lèvres.

- Je ne te rend ton Mcdo que seulement si je t'accompagne ce soir.

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Il avait vu la façon dont je le regardais ? Je haussais un sourcil, pas bien sûr de comprendre. Je perdais également mon éternel sourire vicieux tandis que je tentais de comprendre ce qu'il voulait dire par "je ne veux pas qu'on sache que je le suis aussi". Etre quoi ? Il était vraiment étrange ce gars là. Je ne voyais pas ce qu'il voulait dire mais ça n'avait pas l'air d'être valorisant. Je me contentais donc de le pousser un peu, mais de manière moins violente que mon accrochage de quelque minutes auparavant.

- T'es vraiment étrange toi. Je ne vois pas ce que tu veux dire du tout mais j'en ai rien à foutre alors je vais faire comme s'il n'y avait eut que la seconde partie de ta phrase. Alors en effet j'en ai rien à foutre.. enfin, si. Mais pas de la façon dont tu préférerais.

J'affichais à nouveau mon sourire ravi, pratiquement fier de moi et surtout vicieux, comme si j'avais oublié ce qu'il avait dit en premier lieu. Je venais après  tout de découvrir son point faible et j'aimais particulièrement faire souffrir les gens qui m'avaient mit en colère. Je n'allais donc certainement pas me gêner pour aller les voir lui et son copain chez lui. Outre ma curiosité, j'allais peut-être pouvoir mettre un peu de piquant dans leur couple. Il l'avait bien cherché après tout. Je souriais donc, me montrant d'autant plus insistant par la suite.

- Ce que tu veux ou ne veux pas n'importe plus. Tu es mon esclave et ce pendant cinq jours. Et ça ne te plaît pas, tu sais qui il te reste à blâmer. Tu es le seul fautif de tout ce qu'il se passe maintenant. Puis faisant mine de perdre patience. Bon, où est-ce qu'il habite ton copain ? Et dis-moi tout, pourquoi tu restes avec lui si il te maltraite de la sorte ? Je ne savais pas que tu aimais les hommes d'ailleurs. A moins que ce soit un travesti ?  

Je prenais une mine faussement joyeuse tout en me comportant de manière assez énergique.

- Oh mon dieu, ou alors tu as une gonzesse plutôt canon et tu refuse de la partager ? C'est pas bien d'être égoïste.

En effet, c'était l'hôpital qui se foutait de la charité mais en ce qui me concernait, je n'avais jamais été charitable.

- Bon, tu te dépêche ou bien ? A ce rythme là personne ne pourra jamais te désigner comme l'héritier d'Usain Bolt. Bouge-toi !  

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Dans en élan de bonne humeur, je m'étais mis à charrier ce pauvre gars qui était plutôt du genre spécial. Il n'avait pas l'air d'adhérer à mon humour. Je me savais moi-même particulier mais j'étais ce que j'étais et peu importe ce que je voulais, je n'étais pas capable de changer et de me comporter comme eux le voudraient à tout prix. Mais hormis ce fait, j'étais plutôt décidé à leur rendre visite, lui et son copain. Ma curiosité me démangeait et je m'étais donc mis à marcher dans une direction quelconque mais sûre de moi, tenant le second Mcdo de mon si bien proclamé esclave de cinq jours dans les mains en guise de gage. J'attendais par la suite patiemment -mais pas trop- qu'il me suive, en vain. C'était sans compter tout ce qu'il allait me balancer à la tête de façon inattendue.

- Tu te penses drôle ? J'en ai plus rien à foutre du mdco, tu peux te le garder ! Je préfère que mon coloc me frappe qu'être à ton service en fait, et bah oui mec tout le monde n'a pas la chance d'avoir des parents riche et tout avoir ! Et non, je n'ai pas le choix, car moi, tu vois m'a mère m'a foutu à la porte. Et oui j'aime les mecs autant que les femmes, tu peux te moquer ou le dire à tout le monde, je m'en fiche !

Je restais bouche-bée, dos à lui et les yeux écarquillés. Heureusement qu'il ne pouvait pas réellement voir mon visage maintenant. Je n'étais d'une part pas habitué à ce que l'on me tienne tête aussi longtemps et encore moins à ce que l'on emploie des mots aussi blessants à mon égard. Je commençais tout d'abord à ressentir de la pitié, pas bien préparé à ce qu'il puisse me déballer une telle chose sur son histoire personnelle. En effet, il était plutôt triste d'apprendre que sa mère avait agit d'une telle manière avec lui. Il était encore plus dur d'entendre que son colocataire actuel le batte. Mais dans un autre sens, il y avait eut des mots qui m'avaient plus mit en colère qu'autre chose. Comment pouvait-il juger ma situation sans même la connaître ? Non, je n'avais pas tout. Comme lui, je n'avais pas la chose la plus importante au monde. Cela me faisait au moins un point commun avec lui. Mais celui-ci était sûrement le seul. Il devait être le seul. Je troquais mon visage surprit contre une expression bien plus ferme et me tournais progressivement vers lui pour le regarder. Son regard soutenait le mien, et inversement.

-T'aurais du fermer ta bouche et profiter du pacte. Tss.

Je ne le quittais pas du regard, l'observant s'approcher de moi. Il venait de me défier en me tenant tête et ce comportement était bien l'une des choses que je détestais le plus au monde. Je me laissais donc pousser avant de finalement reprendre mes esprits et d'attraper son bras d'un geste un peu plus colérique et vicieux. Et pour cause, je n'allais pas mâcher mes mots. Je plongeais donc à nouveau mon regard rempli de colère dans le sien.

- La richesse ne fait pas tout, enfoiré ! On a toujours le choix et pour preuve, si tu n'es pas à la rue en train de chercher du boulot c'est que tu accepte d'être l'esclave un peu trop con de ton enfoiré de colocataire ! J'avoue que je me serais bien proposé de t'aider financièrement d'ailleurs, parce que je ne suis pas aussi insensible que t'as l'air de le croire ! Mais au final t'as plus l'air de croire que les vivent dans un monde différent du tiens. Tout ça parce qu'il y a des années de ça il y a des gens comme toi qui sont partis de rien et qui ont bâtis quelque chose de grandiose ! Ta mère t'as jetée de chez toi ? Très bien. Sache que s'il n'y avait jamais eut besoin d'un héritier pour cette entreprise à la con je serais actuellement à la rue, ou dans un orphelinat, ou même mort. De toute façon que je le sois ou non ne change pas grand chose, je reste simplement l'outil de deux idiots qui ont voulu engendrer un esclave et non pas un enfant. Chacun ses problèmes à la con ! Alors soit garde tes remarques pour des choses que tu serais réellement capable de comprendre, soit tu me lâche la grappe et tu te démerde !

Je plaquais sur ces mots le Mcdo sur le torse du gars que je lâchais sans même vérifier s'il le rattrapait ou non. Il voulait sa nourriture ? Pas de soucis. Je n'étais pas son ami et j'allais encore moins lui faire des courbettes parce qu'il venait de se rebeller sur fond de simples jalousies.

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La jalousie était sûrement ce qui avait animé la rage de de ce gars en face de moi. Quelque chose me faisait comprendre qu'il en avait apès mon argent et je ne trouvais pas ça plus anormal qu'autre chose. Car tout le monde enviait quelque part les riches. Riche veut seulement dire pour eux "belle vie"; "vacances" ou encore "faire ce que l'on veut". Mais non. Etre riche impliquait également des choses que l'on ne pouvait pas contrôler ou choisir. Mais retournement de situation. Tandis que je m'attendais à voir la personne d'en face imploser, cette dernière se contentait simplement d'hocher la tête et d'approuver mes dires. J'étais loin de me douter qu'elle aurait eue cette si simple réaction. Bien au contraire. Je l'avais déjà imaginé entrer une nouvelle fois en conflit avec moi et de tout ceci se serait entamé une dispute, voire même une bagarre. Ce qui n'était au final absolument pas le cas. Je l'observais, à vrai dire un peu ébahi. Depuis quand il se sentait d'humeur aussi maussade avec moi ? Il était prêt il y a quelques secondes à tenter de me faire regretter mes paroles, ce qui n'était désormais plus le cas. Il était bien trop calme et trop facile à vaincre.

- Huh ?

Je le voyais rapidement sortir son téléphone le temps d'y jeter un œil puis de le ranger de la même façon dans sa poche. Quelque chose clochait. Ça se voyait presque comme le nez au milieu de la figure. Il avait subitement perdu toute son arrogance et se comportait comme un gamin qu'on aurait prit sur le fait et engueulé. J’arquais un sourcil tandis qu'il faisait demi-tour et semblait se diriger vers chez lui. Quant à moi je ne comptais pas en rester là. Je restais don bouche-bée quelques secondes avant de véritablement reprendre mes esprits puis me mettais à courir pour le rattraper. Une fois à sa hauteur, je me positionnais devant lui et ajoutais en le poussant un peu.

- Parce que tu pense que je vais te laisser y retourner ? Je laissais un rire nerveux lourdement s'échapper de mes lèvres. Pas ce soir en tout cas. Je suis peut-être un con mais pas au point de laisser des gens encore plus cons que moi retourner chez d'autres personnes encore plus connes qu'eux et moi.

Je passais un bras au niveau de ses épaules puis ajoutais.

- Tu n'auras qu'à dire que tu as croisé un con qui t'as assommé en te frappant un peu trop fort et que tu as finis à l'hosto inconscient toute la nuit. Et pas la peine de résister à ce que je dis. Parce que si ce n'est pas vrai, c'est que ça peut le devenir. Donc tu as deux choix : soit tu passe une bonne soirée en ma compagnie et tu oublie ce pauvre idiot en lui trouvant cet alibi, soit je rend le dit-alibi vrai pour que tu ne puisse pas retourner chez lui. Qu'est-ce que tu en pense ? ..Non, en fait non je ne veux pas savoir. Parce que ça ne m'intéresse pas.

Je commençais à m'avancer, faisant mine de réfléchir puis affichais un large sourire avant d'ajouter.

- Je connais un endroit sympa où l'on pourrait décompresser.  

Il n'y avait qu'au quartier artistique que l'on pouvait se fumer une clope dans un coin tranquille sans se faire choper.

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Quelques pas plus tard, le gars que je venais de rencontrer et moi nous retrouvions dans un coin tranquille. Non pas que je l'appréciais mais je n'étais pas aussi cruel qu'il le pensait pour le laisser dans sa merde. Et rester là à fumer une clope ne pouvait pas faire plus de mal que ça ? Dans le coin où nous étions nous étions d'autant plus tranquille que l'on risquait moins de tomber sur un adulte qui tenterait de nous remonter les bretelles à coup sûr. Parce que fumer aussi jeune, c'était mal. Mon œil ouais, je faisais pour ma part ce que j'avais envie de faire et point barre. Au moins une chose que j'aurais pu décider de moi-même. J'allumais alors ma clope et sans plus attendre, je la portais à ma bouche, en dégageant par la suite un petit nuage de fumée qui avait eut don de me calmer presque instantanément. Je me sentais d'autant plus restreint dans mes gestes lorsque je réalisais vraiment que fumer était l'une de mes seules libertés. Et je détestais ça au plus haut point.. qu'on ait le contrôle sur moi. Mais j'avais essayé d'y remédier, en vain. Toutes mes actions n'avaient pas eut l'effet escompté. Je fermais les yeux tout en profitant d'une bouffée d'air frais qui venait s'engouffrer dans mes poumons, contrastant avec l'agression que menait la nicotine sur ces derniers. Je voulais chasser ces idées de mes pensées et profiter de mon cours instant de tranquillité. Enfin.. presque.

- Kyo.. ça sonne plus Japonais que coréen. Je sous-entendais très probablement par cette affirmation une question sur ses origines. Tu peut m'appeler Dewei si tu veux. 

Et bien sûr, dans la haine que je portais à mes parents de me laisser autant seul, j'y voyais également la problématique du nom que je portais et qui m'avais apporté jusque là tant de malheurs. Dont le principal qui était de récupérer la firme de mes parents dès qu'ils me jugeraient apte à ça. Et ce, après toutes les études qu'ils avaient déjà programmés pour moi. Je soupirais avant d'être tiré de mes pensées par la première question de Kyo qui m'était apparue comme agressive et inappropriée. Je restais cependant calme, ne me détachant pas de mon air froid et désintéressé.

- Non, personne ne m'attend. 

C'était vrai pour ce soir mais également dans le fond. Je ne me sentais attaché à personne et c'était probablement ce qui me manquait le plus, avec l'idée du fait que quelqu'un puisse s'attacher à moi en retour et non pas pour les intérêts que je pouvais apporter à une société. Je tirais une nouvelle latte de ma cigarette, relâchant la fumée de ma bouche avec laquelle je tentais de faire des formes.

- On a deux Mcdos qui vont refroidir et je meurs de faim. Tu ferais mieux de m'en passer un, même les deux si tu ne veux pas avaler l'autre.